Démissionner pour créer son entreprise : c’est possible !

Vous êtes au bord du burn-out et vous n’en pouvez vraiment plus ? Vous avez envie d’explorer de nouveaux horizons ? Vous aimeriez faire enfin ce que vous aimez vraiment et pas juste un job alimentaire ? Où voulez-vous être enfin votre propre patron ?

L’entrepreneuriat est probablement la meilleure option pour vous. Cela peut véritablement vous apporter ce souffle nouveau dont vous avez besoin ainsi qu’une réelle source d’épanouissement.

Mais attention, êtes-vous vraiment prêts à risquer votre carrière ainsi que votre sécurité financière pour mettre en œuvre une idée, avec le risque toujours présent d’échouer ? En effet, démissionner pour créer son entreprise, c’est possible, mais il faut en maîtriser les enjeux et prendre sa décision en étant totalement éclairé sur les diverses implications.

 

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Les risques de la démission pour monter sa structure

Avant de s’engager dans le processus menant à la création de son entreprise, il faudrait se préparer à la fois psychologiquement et financièrement. En effet, l’un des grands enjeux qui fait échouer plusieurs, c’est le manque de préparation. En quittant son emploi pour courir le risque de l’entrepreneuriat, l’on doit se préparer à « souffrir ». C’est trop vite arrivé de se retrouvé seul, sans aide, avec une situation financière instable. Il faut sortir de l’illusion qu’on entreprend pour devenir riche le lendemain matin et passer le reste du temps à faire la belle vie, voyager et s’offrir tout ce qu’on veut. Les entrepreneurs arrivés à ce niveau sont ceux qui ont accepté payer le prix, parfois pendant des années, pour voir grandir leur entreprise. C’est à force de sacrifices que l’on réussit à faire vivre son entreprise, du moins dans les premiers mois voire les premières années. Votre entreprise ne pourra donc pas tout de suite vous payer un salaire, afin que vous puissiez maintenir le train de vie que vous aviez en tant qu’employé. Et si vous avez une famille à charge, cela peut devenir encore plus stressant. C’est pourquoi il est souvent conseillé à tous ceux qui veulent se lancer dans cette aventure de se préparer tant psychologiquement que financièrement, en mettant notamment suffisamment d’argent de côté.

 

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Peut-on obtenir les aides à la création ?

Malgré les risques liés à l’entrepreneuriat, il existe néanmoins des possibilités de bénéficier des aides à la création d’entreprises.

Dispositions avantageuses de la nouvelle loi

En vertu de la nouvelle loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » publiée au journal officiel le 06 septembre 2018 et entrée en vigueur le 1er janvier 2019, il est possible de jouir de mesures d’aide à la création de son entreprise. En effet, toutes les nouvelles entreprises jouissent désormais de l’ACRE (Aide à la création ou à la Reprise d’Entreprise), qui entraîne exonération de charges sur la première année. Aussi, si vous entreprenez dans le domaine de l’innovation, vous pouvez bénéficier du statut de Jeune Entreprise Innovante et jouir d’un allègement fiscal conséquent. Il existe également le Crédit d’Impôt recherches qui est un dispositif de réduction d’impôts, lorsque votre entreprise investit dans la recherche fondamentale ou expérimentale.

Si vous êtes chômeur ou demandeur d’emploi et que vous percevez l’Assistance Retour à l’Emploi (ARE) ou le Revenu de Solidarité Active (RSA) à l’heure de vous lancer dans la création de votre entreprise, vous jouissez exclusivement de certaines aides à la création, dont le maintien des allocations chômage. Cela est possible, si vous avez fait au moins cinq ans dans une entreprise et percevez actuellement un revenu nul ou faible, en tant que dirigeant de votre entreprise. Il existe également l’ARCE qui consiste en versement d’allocations chômage. Lorsque vous percevez l’ARCE à l’heure de créer votre entreprise, pôle emploi vous verse 45 % en deux fois du montant restant à percevoir et cela ne peut bien sûr que vous faire du bien dans votre élan. Par ailleurs, vous pouvez demander un congé pour création d’entreprises afin d’aborder ce projet avec plus de prudence. C’est une mise à disponibilité de douze mois renouvelables, qui vous permet de travailler à votre projet de création d’entreprises, tout en conservant la possibilité de récupérer votre emploi en cas d’échec. À cela s’ajoutent aussi quelques aides financières comme le Nouvel Accompagnement pour la Création ou la Reprise d’Entreprise (NACRE) ou encore des prêts à conditions favorables, surtout pour les femmes.

 

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Cas de licenciement après reprise d’une activité salariale ou après 121 jours de chômage

Si les allocations au chômage vous avaient été refusées en raison de la reprise d’une activité salariale et que vous en venez à être licencié, ou après 121 jours de chômage, vous pouvez obtenir une réponse positive à une demande de réexamen de votre situation auprès de Pôle Emploi. Dans ce cas, vous pourriez être amenés à fournir les éléments attestant de vos démarches pour entreprendre. Le point de départ des allocations sera alors fixé au 122ème jour suivant la fin du précédent contrat de travail au titre duquel ces allocations vous avaient été refusées.

 

Alternative intéressante : Monter son entreprise en restant salarié et démissionner ensuite

  • Développer une activité parallèle pendant qu’on demeure en emploi et démissionner lorsqu’elle décolle peut être une bonne alternative.
  • Cela limite les risques liés à l’entrepreneuriat et vous assure une certaine stabilité financière, alors que vous travaillez à lancer votre propre entreprise. Et si l’entreprise ne décollait pas, comme c’est le cas pour 9 startups sur 10, vous n’auriez pas perdu grand-chose.

 

Possible : mais est-ce la bonne solution ?

Pour se lancer dans la création de sa propre entreprise, la solution idéale demeure le licenciement. À défaut, vous pouvez toujours tenter une rupture conventionnelle du contrat. Cela vous donne accès plus facilement aux aides à la création d’entreprises, aux allocations chômage notamment, vous assurant ainsi une transition plus ou moins paisible. Lorsque vous démissionnez, sauf dans certains cas spécifiques prévus par la loi où la démission devient légitime, votre demande d’allocations chômage peut être rejetée entre autres surprises désagréables. Mais sachez tout de même que démissionner pour créer son entreprise, c’est possible !

 

Autre possibilité, se créer un complément de salaire avant de démissionner

Voici une solution hybride qui peut rassurer les plus anxieux d’entre nous, dont j’ai fait parti. Il s’agit ici de monter une micro-entreprise en parallèle de son CDI, par exemple, et lancer son entreprise ou son business web tranquillement à votre rythme.

Cela va vous demander double travail, car vous allez garder votre emploi en marge de votre projet, cependant, vous aurez la sécurité financière et donc une tranquillité d’esprit qui n’a pas de prix. De plus, vous pouvez négocier avec votre employeur un passage en 80% afin d’avoir un jour dans la semaine pour développer votre activité complémentaire.

Personnellement, c’est ce que j’ai fait. J’ai passé 3 ans de salariat horribles, car dépendre d’un patron même bon, ne peut pas m’aller. Cependant, en parallèle, cela m’a laissé le temps de développer plusieurs compléments de salaires. Dès que ces revenus complémentaires ce sont approchés de ce que je touchais dans mon salariat, j’ai négocié une rupture conventionnelle pour pouvoir bénéficier d’indemnités Pôle Emploi.

En effet, pensez à une chose importante, si vous optez pour cette solution, il faudra être patient et malin pour pouvoir obtenir les aides à la création d’entreprise. Lorsque vous allez ouvrir votre micro-entreprise en marge de votre emploi, vous n’aurez droit à aucune aide. Par contre, si vous ouvrez votre micro-entreprise plus d’un 1 an avant votre rupture conventionnelle et que vous avez facturé du chiffre d’affaires régulièrement depuis plus d’un an, vous pourrez garder le chômage en plus de votre micro-entreprise.

C’est astuce primordiale et complètement légale. On appelle cela une activité conservée.

Cela m’a permis de rester 1 an au chômage et de développer encore plus mon activité et lorsque j’ai souhaité basculer pleinement dessus, j’ai fermé ma micro-entreprise pour ouvrir une EURL, ce qui m’a aidé à bénéficier de l’ACRE notamment.

Par contre, si j’avais démissionné pour me lancer sur mon business en ligne à plein temps, je n’aurai pas pu, ni avoir l’ACRE, ni le maintien de mes droits Pôle Emploi, ni bénéficier d’un an de chômage pour lancer sereinement mon activité.

 

Vous voyez donc qu’il est possible de démissionner pour créer son entreprise, cependant, il y a d’autres opportunités, comme le licenciement ou la rupture conventionnelle qui peuvent vous permettre de bénéficier des aides à la création d’entreprise et donc de plus de sécurité.

L'auteur : Frédéric COURTOIS
L'auteur : Frédéric COURTOIS

En tant que fondateur de Made-in-entreprise.fr, je me suis spécialisé en création d'entreprise et en Web Marketing. Mon expérience et mon besoin de me former, de m'informer et de rester perpétuellement en veille me permettent de vous proposer des contenus toujours plus pertinents. Je partage avec vous mon savoir au travers de formations, d'articles de blog, de livres blancs et d'outils pour vous aider à créer ou gérer votre entreprise le plus sereinement possible. N'hésitez pas à me poser des questions via les commentaires ou le formulaire de contact, j'y répondrai.

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