La plupart des chefs d’entreprises recherchent des crédits pour financer le développement de leurs organisations. Toutefois, de nombreux inconvénients incombent à cette solution de financement. Tout d’abord, le prêt exige un remboursement mensuel aux intérêts généralement élevés, ce qui peut très vite exposer l’entreprise au surendettement. En outre, obtenir un prêt bancaire se révèle souvent très difficile, surtout si votre société parait encore jeune ou en projet de création. Pour vous aider à éviter tout cela, nous vous proposons quelques alternatives au crédit bancaire pour le financement de votre entreprise.
Se tourner vers un prêt d’honneur
Si vous souhaitez créer ou reprendre une entreprise, ou si vous représentez un jeune entrepreneur, vous pouvez solliciter un prêt d’honneur. Il s’agit d’un prêt sans intérêts ni garanties à rembourser. Son montant peut avoisiner 90 000 € pour les projets les plus intéressants. Inscrit en fonds propres, ce type de prêt constitue donc l’une des meilleures solutions contre le surendettement professionnel. Les prêts d’honneur sont souvent accordés par les réseaux nationaux comme : Réseau Entreprendre, Initiative France et Adie (Association pour le droit à l’initiative économique).
Notez par ailleurs que ces prêts s’obtiennent après sélection et passage devant un jury composé généralement de chefs d’entreprises, d’experts en financement et de banquiers. Aussi, retenez que le réseau qui vous accorde le prêt vous accompagne pendant les débuts de votre activité.
Recourir au love money
Dans le cadre familial, vous pouvez bénéficier d’un don allant jusqu’à 31 865 € grâce au love money. Sachez tout de même que ce don doit faire l’objet d’une déclaration de don ou d’un acte notarié. Vous devez également en avertir votre centre des finances publiques dans un délai d’un mois. À noter que les participants à une campagne de love money peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt ou d’exonération.
Opter pour le financement participatif
Encore appelé crowdfunding, le financement participatif reste un moyen de financement qui permet de récolter des fonds auprès du public pour financer un projet entrepreneurial ou créatif. Ce type de financement fonctionne via internet et peut prendre la forme d’un don, d’un prêt ou d’une souscription de titres financiers.
Si vous optez pour une plateforme de crowdfunding par prêt ou par souscription de titres de capital, assurez-vous que cette dernière dispose des statuts suivants :
- Prestataire en services d’investissement (PSI) ou conseiller en investissement participatif (CIP) reconnu par l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) pour la souscription de titres financiers ;
- Intermédiaire en crowdfunding ou en financement participatif pour ce qui concerne les prêts.
Vous pouvez connaitre les sites jouissant de ces statuts en allant sur la « Plateforme de financement participatif régulée par les autorités françaises ».
Solliciter l’accompagnement des business angels
Les business angels constituent le plus souvent d’anciens cadres supérieurs ou des professionnels encore en activité, qui désirent investir dans des entreprises à fort potentiel de croissance. En plus d’aider financièrement les sociétés, ces derniers apportent conseils et carnet d’adresses. Ceci facilite l’immersion des jeunes entrepreneurs dans le monde des affaires. Selon la fédération nationale France Angels, les business angels, seuls ou à plusieurs, peuvent investir entre 50 000 et 700 000 €.
Généralement, ces investisseurs restent minoritaires au capital de la firme ou de la start-up, mais participent activement à la prise de décision et à la vie de l’organisation. Intéressés que par les entreprises à fort potentiel de croissance, les business angels cherchent à dégager une plus-value substantielle grâce à leurs investissements. D’un autre côté, à l’instar de tout particulier qui investit dans une PME, ils peuvent bénéficier d’une diminution d’impôts.
Faire appel aux fonds d’investissement
Les fonds d’investissement représentent des sociétés publiques ou privées qui investissent du capital dans des entreprises souvent non cotées en bourse. Il s’agit donc d’acteurs du capital-investissement. Ces derniers injectent au moins 250 000 € par entreprise et accompagnent souvent les start-ups ou les PME sur une durée de 3 à 7 ans.
En France, l’on compte environ 300 fonds d’investissement regroupés au sein de l’Association des investisseurs pour la croissance. L’activité de capital-investissement peut intervenir sur les volets ci-après :
- La création de sociétés et le financement de nouvelles technologies ;
- Les jeunes entreprises et à fort potentiel de croissance
- L’achat, la transmission ou la cession de société ;
- Le financement d’infrastructures telles que les télécommunications ;
- Le rachat d’entreprise.
Penser aux prêts interentreprises
- Les sociétés prêteuses doivent réaliser ce prêt à titre accessoire de leur activité principale ;
- La durée des prêts ne doit pas dépasser 2 ans ;
- Les prêts doivent s’accorder sous la forme d’un contrat de prêt ;
- Les entreprises doivent présenter un lien économique justifiant le prêt.
Se rapprocher des incubateurs d’entreprises
Les incubateurs d’entreprises jouent pratiquement le même rôle que les business angels, c’est-à-dire qu’ils aident les start-ups à effectuer la levée des fonds et se proposent d’accompagner les jeunes entrepreneurs dans la réalisation de leurs premiers pas. La différence est qu’un incubateur reste une structure d’appui à la création de sociétés, tandis qu’un business angels désigne une personne physique. En vous tournant vers un incubateur d’entreprise, vous pouvez faire accompagner votre projet pendant une durée de 1 à 3 ans.
Sachez que les incubateurs peuvent représenter des structures publiques ou privées, qui travaillent en collaboration avec des collectivités locales ou de grandes écoles. Vous trouverez sur internet des sites gratuits qui offrent des annuaires d’incubateurs d’entreprises que vous pourriez solliciter. Dans un autre cadre, retenez que le crédit-bail demeure aussi une alternative intéressante au crédit bancaire. Cette technique vous permet de financer les immobilisations de votre entreprise.
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