Quel type de statut juridique d’entreprise choisir ?
Tout pour bien choisir le statut juridique de votre future entrepris
Parmi les formalités administratives liées au lancement d’un nouveau business, le choix de la forme juridique reste la plus stratégique. EIRL, EURL, SARL, SA… lors d’une création d’entreprise, choisir son statut juridique est délicat et très important. Il s’agit du point de départ de votre aventure entrepreneuriale.
Afin d’identifier au mieux le statut juridique adéquate, il vous faudra préalablement connaître précisément vos besoins, vos contraintes et vous poser les bonnes questions. Pour aborder ce choix dans les meilleurs conditions, nous vous conseillons de réaliser un étude de marché et un business plan, en amont de cette étape afin de recenser toutes les informations essentielles.
Une fois que vous aurez défini tous les paramètres de votre projet de création de société, vous aurez en main toutes les information qui vous aideront à choisir efficacement votre statut juridique d’entreprise.
Les particularités des différents types de statuts juridiques en tableau
Dans un premier temps voici la carte d’identité des différents types de statuts d’entreprise qui s’offrent à vous, cela vous permettra de mieux appréhender les spécificités de chacun de ces statuts en tableau :
Micro-entreprise
Anciennement Auto-entreprise
Un statut simplifié
Associés : Aucun
Capital minimal : Aucun
Salariés : Aucun
Régime social : Travailleur non salarié
Type d’imposition : Impôt sur le revenu
Avantage : création et gestion simple
Inconvénient : CA plafonné
Protection de vos biens personnels : Non
EURL
Statut unipersonnel qui protège votre patrimoine
Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée
Associés : associé et gérant unique
Capital minimum : Libre
Salariés : Aucun
Régime social : Travailleur non salarié
Type d’imposition : Impôt sur le revenu
Avantage : Protection de votre patrimoine
Inconvénient : Moins simple à gérer
Protection de votre patrimoine personnel : Oui
SASU
Le statut plébiscité par les français
Société par Actions Simplifiées Unipersonnelle
Associés : associé unique
Capital social minimal : Libre
Salariés : Illimité
Régime social : Assimilé salarié
Type d’imposition : Impôt sur les sociétés
Avantage : Passage rapide en SAS, bonne protection sociale
Inconvénient : + compliqué à gérer qu’une auto-entreprise
SARL
L'ancien statut préféré des français
Société À Responsabilité Limitée
Associés : 1 à 100 personnes
Capital social : Libre
Salariés : Illimité
Régime social : Travailleur non salarié
Type d’imposition : Impôt sur les sociétés
Avantage : Protection de votre patrimoine
Inconvénient : Plus de charges à payer
Protection de votre patrimoine personnel : Oui
SAS
Le statut simplifié pour les grandes entreprises
Société par Actions Simplifiées
Associés : 1 personne minimum
Capital mini : Libre
Salariés : Illimité
Régime social : Assimilé salarié
Type d’imposition : Impôt sur les sociétés
Avantage : + de libertés pour les associés, meilleure protection sociale
Inconvénient : Pas de cotation en bourse
SA
Le statut des grandes entreprises
Société Anonyme
Associés : 2 personnes minimum
Capital mini : 37 000€ minimum
Salariés : Illimité
Régime social : Assimilé salarié
Type d’imposition : Impôt sur les sociétés
Avantage : Possibilité d’être coté en bourse
Inconvénient : Lourde à gérer
SCI
Le statut des investisseurs immobilier
Société Civile Immobilière
Associés : 2 personnes minimum
Capital mini : 0€ minimum
Salariés : Possible
Régime social : Régime général ou TNS
Type d’imposition : Impôt sur les sociétés ou sur les revenus
Avantage : Permet l’association de personnes pour acheter un bien immobilier
Inconvénient : Quelques coûts de fonctionnement
Les autres formes juridiques d’entreprise
EI, EIRL, EURL, SARL, SA, SAS, SASU… Ce ne sont pas les seuls statuts juridiques possibles. En fonction de vos besoins, il peut en exister de nombreux autres comme :
- la SCP
- la SNC
- …
Chacun de ces statuts correspond à un besoin particulier.
Le portage salarial est également une autre alternative intéressante à la création d’un entreprise classique. Il vous permet de prendre un minimum de risque et de bénéficier de la même sécurité qu’un salarié classique, parce que vous êtes salarié par la société de portage.
Utilisez notre simulateur afin de découvrir
quel statut juridique est le plus adapté à votre projet de création d’entreprise …
Choisir votre statut juridique : Cas concrets et questions à vous poser
Choisir la forme juridique de son entreprise n’est pas chose aisée. Nous avons donc travaillé sur des cas concret afin de vous permettre de vous y retrouver.
Les questions à vous poser pour choisir votre statut d’entreprise
Cliquez sur une question dans le tableau ci-dessous pour découvrir l’impact qu’elle a sur le choix de votre forme juridique.
Vous souhaitez protéger votre patrimoine personnel ?
Certaines formes juridiques ne permettent pas de protéger votre patrimoine, il vous faudra donc tenir compte de ce paramètre si vous souhaitez le préserver et ne pas être, personnellement, solidaire des dettes générée par l’entreprise.
En effet, si vous êtes auto-entrepreneur et que votre activité a des dettes, les créanciers pourront venir saisir vos biens personnels.
Il est possible si vous optez pour ce statut de tout de même protéger votre patrimoine en faisant appel à un notaire.
Statut à éviter :
– Le statut Micro-entreprise
Vous voulez être dans la capacité de revendre ou transmettre mon entreprise ?
Certaines formes de société ne peuvent être revendues car ce sont des entreprises individuelles en nom propre et donc sont liées à votre l’identité de son créateur. Il sera tout de même possible de revendre votre fond de commerce ou faire évoluer votre structure vers un autre statu. Cependant cela ajoutera de nombreuses tâches administratives qui complexifieront vos démarches. Mieux vaut donc privilégier un statut qui vous permettra de transmettre simplement votre entreprise.
Statuts à éviter :
– Micro-entreprise
Vous allez devoir vous associer avec une personne morale ou physique ?
Seul ou associé, est-ce qu’il y aura 1 ou plusieurs gérants ? La question va forcément se poser. Certains statuts unipersonnels comme la SASU ou l’EURL sont facilement évolutifs notamment vers une SAS ou la SARL et donc donne la possibilité de vous associer simplement par la suite. Toutes fois, si votre but est de vous associer dès l’ouverte voici les 3 formes juridiques qu’il vous est conseillées d’éviter :
3 statuts à éviter :
– EURL
– micro-entreprise
– SASU
Allez-vous avoir de nombreuses dépenses ?
Ceci est un paramètre important qui devra influer dans votre choix de statut juridique. En effet, le statut micro-entreprise est attractif sur bien des points (simplicité de gestion, faible coût, facilité d’ouverture et fermeture…). Mais l’un de ces points faibles reste ce paramètre. Si vous optez pour cette forme juridique vous ne pourrez pas défalquer vos charges (dépenses) de votre chiffre d’affaire ou récupérer le montant de vos apports numéraires ou en nature au moment de la création.
C’est ce qui rend ce statut idéal pour certains corps de métier comme les métiers du web par exemple, qui génèrent très peu de dépenses. A l’inverse si votre activité est amenée à engendrer des dépenses telles que des frais de déplacement, de l’achat de matière première, d’un véhicule, la location d’un local commercial … il ne sera donc pas fait pour vous.
Statut à éviter :
Micro-entreprise
Souhaitez-vous être assujetti à l’impôt sur les sociétés ou l’impôt sur le revenu ?
En fonction du régime fiscal ou régime d’imposition que vous allez choisir, votre futur forme juridique se dessinera. Certains statuts vous permettent de choisir votre mode d’imposition, d’autre ne vous donneront pas ce choix.
Seulement imposition sur les revenus :
– Micro-entreprise
– EURL (Impôt sur les sociétés et impôt sur le revenu possibles sous conditions)
Imposition sur les sociétés :
– SARL (IR possible sous conditions)
– SA (IR possible sous conditions)
– SAS (IR possible sous conditions)
Est-ce que cette activité va être un complément de revenu ou une activité principale ?
Si vous souhaitez monter une entreprise afin d’en faire un complément de revenu et que cette activité ne va pas trop engendrer de dépenses, un statut s’impose :
La micro-entreprise.
Vous aurez donc une gestion simplifiée de votre structure, l’auto-entreprise est également facile à ouvrir, à fermer et engendre peu de charges sociales voir aucune si vous votre chiffre d’affaire est nul.
Attention tout de même à anticiper, en fin d’année, la CFE à laquelle l’auto-entrepreneur est assujetti.
Quel est votre chiffre d’affaire prévisionnel ?
Le montant prévisionnel de votre chiffre d’affaire est très important également. En effet, si votre étude de marché prévoit un chiffre d’affaire supérieur à 70 000 € pour du service et 170 000 € pour de l’achat / revente, il sera par exemple préférable d’éviter le statut de micro-entreprise.
Il existe d’autres questions importantes à vous poser pour le choix de votre statut juridique comme :
- Est-ce que vous souhaitez vous payer plus via un traitement, un salaire ou des dividendes ?
- Comment bien répartir les parts sociales ?
- …
Comment choisir le meilleur statut juridique d’entreprise ?
Pour choisir au mieux votre forme ou statut juridique, il vous faudra vous poser plusieurs questions incontournables.
Ces interrogations vous permettront d’identifier rapidement le statut qui répond pleinement aux contraintes de votre projet.
Le futur chiffre d’affaire de votre entreprise
Le nombre d’associés
L’activité de votre future entreprise
Le mode d’imposition
Être TNS ou salarié de son entreprise
Votre situation patrimonial
Votre situation matrimoniale
Quel statut juridique choisir pour un indépendant ?
Lors que l’on souhaite devenir freelance ou indépendant, il est important de choisir le statut juridique adapté à une entreprise individuelle le plus avantageux pour son projet.
Le chiffre d’affaire prévisionnel est important pour le choix de votre statut de freelance. Si vous êtes sur une activité de service et que envisagez lors de la première année moins de 72 500€ ou si vous êtes dans la revente de produits et que votre chiffre d’affaire prévisionnel ne dépasse pas les 176 200€ , la micro-entreprise peut s’avérer être un bon choix. Faites tout de même attention si vos frais de fonctionnement, local, frais de déplacement, investissements… risquent d’être élevés, il faudra vous tourner vers un autre statut.
C’est un statut juridique simplifié est d’une extrême facilité à gérer et permet de bénéficier d’un taux de prélèvement social très bas. Moi qui suis un phobique administratif, je m’en suis sorti très simplement pendant 10 ans avec ce statut.
Si votre chiffre d’affaire prévisionnel doit dépasser les 70000€ pour une société de service, et je vous le souhaite, il faudra envisager de vous tourner vers un statut juridique un peu plus complexe qui n’a pas de plafond de CA comme la SASU ou l’EURL.
Ces 2 statuts permettent également de défalquer ses charges (dépenses) et donc de ne payer des charges sociales que sur le revenu que vous vous versez.
A partir du moment ou vous avez besoin d’un local par exemple, on peut envisager de s’orienter vers l’un de ces statuts d’entreprise. En effet, la micro-entreprise ne permet pas de déduire ses dépenses.
Pour faire un choix entre SASU ou EURL, je vous invite à consulter notre comparatif : SASU ou EURL : quel statut choisir pour devenir indépendant en 2020 ?.
Pour aller plus loin :
Comment réaliser une bonne étude de marché ?
Pourquoi et comment faire un business plan ?
Comment trouver un nom d’entreprise pertinent et libre ?
Qu’elles sont les aides à la création d’entreprise ?
Financement et création d’entreprise : mode d’emploi
Les démarches administratives et obligations légales
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